Nouvelle cyber-attaque contre le SPVM – réponse des auteurs
« À qui de droit:
En réponse aux déclarations avancées par Ian Lafrenière au sujet des récentes collectes et distributions d’information sur les employés du SPVM:
In response to the statements put forth by Ian Lafrenière regarding the recent gathering and distribution of information on employees of the SPVM:
Après un cas récent de distribution d’information sur des policiers accusés d’actes brutaux à travers le fichier d’échange d’information Dropbox, le porte-parole Ian Lafrenière a fait une suite de déclarations au nom du Service de Police de la Ville de Montréal. Ces déclarations rendent évidente l’étendue des manipulations, fabrications et corruptions qu’entreprendra le SPVM pour protéger l’Organisation et ses Employés. Qu’il soit connu que Mr. Lafrenière a fait une déclaration initiale aux médias ( trouvable ici: http://http://http://www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/201302/18/01-4623001-nouvelle-cyberattaque-contre-le-spvm.php ) en Février après une première fuite ( trouvable ici: http://pastebin.com/MFnAfLDf ) un documentant contenant les noms, positions, numéros d’immatriculation et téléphones de tous les employés du SPVM. Dans cette déclaration, autant Mr. Lafrenière que Yves Francoeur, le porte-parole de l’Union [ou la Fratenité?], ont dit que l’information n’était pas seulement confidentielle mais qu’une enquête était en cours sur le vol de l’information en coopération avec la Sureté du Québec et le Canadian Security Intelligence Service (CSIS). Maintenant Mr. Lafrenière déclare que l’information est disponible sur leur site web, malheureusement nous avons été incapables de localiser sur le site web du SPVM l’information que Mr. Lafrenière prétend être disponible. La seule raison pour laquelle cette information est publique, est parce que nous l’avons rendue publique, ce que le SPVM a refusé de faire.
Avec ces récents événements, il y a plusieurs choses que nous voudrions mettre au clair pour le public.
Premièrement, Mr. Lafrenière et quiconque associé à ce cas, nous ne sommes pas des « Hackers » et nous ne sommes pas des « Cyber-Terroristes ». Il est malheureux que notre propre Police soit devenue si victimisée par le public qu’elle soit incapable de déchiffrer non seulement qui enquête sur eux, mais comment. Les doutes envers le SPVM se trouvent même à travers ses propres rangs, l’information que nous relâchons, compilons et distribuons étant obtenue avec l’aide des employés du SPVM. Nous n’avons aucune intention d’entrer par infraction dans vos systèmes, parce qu’il n’y a aucune raison d’entrer dans vos systèmes, vos systèmes nous donnent volontairement ce dont nous avons besoin.
Deuxièmement, la compilation d’information récemment libérée dans le fichier Dropbox a été rendue possible avec le Document de 236 pages obtenu en Février et des centaines de contributions de victimes du SPVM au courant de l’année passée. Nous examinons complètement chaque contribution, chaque photographie et chaque accusation portée contre n’importe quel Employé du SPVM. Après une série d’examens, investigations et analyses nous concluons de la légitimité d’une allégation, incluant les accusations de Policier Infiltré en opération pendant les Manifestations. Il est malheureux que les individus identifiés comme Agents Infiltrés soient seulement « connus » du SPVM et pas employés par eux, comme le déclare Mr. Lafrenière. Nous avons plus de preuves pour démontrer que cette déclaration est aussi fausse.
Dernièrement, Mr. Lafrenière a déclaré qu’une base de données d’information est de l’intimidation et que notre groupe sera tenu criminellement responsable. Si le SPVM croit ceci alors nous pouvons conclure que notre travail a été prouvé. Le SPVM a matraqué le peuple de Montréal jusqu’à la soumission, intimidant chacun de nos gestes par les menaces d’investigation ou d’arrestation. Ce que le SPVM n’a pas compris est qu’une matraque ne peut laisser des marques que sur nos corps, pas nos bases de données.
Le SPVM n’a pas tenu compte de notre avertissement de retenir leur violence contre le Peuple. Ils ont commis des actes graves de brutalité, d’enlèvement et d’obstruction non seulement pendant les Manifestations contre le Sommet de l’Éducation Supérieure mais aussi à de nombreuses manifestations qui ont suivi, incluant des arrestations arbitraires et préventives ainsi qu’une série d’arrestations de masse. En réponse à cela, nous allons compiler les plaintes et jugements retenus contre divers policiers par le Comité de Déontologie et les ajouter à la base de données Dropbox et nous continuerons de poursuivre notre enquête publique.
Nous ne tolérerons pas de violence contre le peuple, particulièrement venant des chefs corrompus du SPVM. Nous encourageons le public à prendre des photographies, à être observateurs et à rapporter toute violence qu’ils voient effectuée par la Police.
Nous continuerons de défendre la collecte d’information et la mobilisation contre la police jusqu’à ce que la requête pour une enquête publique soit reconnue et acceptée.
Sincèrement,
Le Peuple
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To whom it may concern:
In response to the statements put forth by Ian Lafrenière regarding the recent gathering and distribution of information on employees of the SPVM:
After a recent information distribution on police accused of brutal acts through the information sharing file, DropBox, spokesperson Cmdr. Ian Lafrenière stated on behalf of the Service de police de la Ville de Montréal a series of claims. Through these claims it is evident the extent of manipulation, fabrication and corruption the SPVM will take to protect their Organization and the Employees of it. It should be known that Mr. Lafrenière made an initial statement to the Media ( found here: http://www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/201302/18/01-4623001-nouvelle-cyberattaque-contre-le-spvm.php ) in February after an initial leak ( found here: http://pastebin.com/MFnAfLDf ) a document containing the names, positions, registration numbers and phone numbers of all SPVM employees. In this statement both Mr. Lafrenière and the Union spokesperson, Yves Francoeur stated the information was not only confidential but an investigation was on-going into the theft of the information in cooperation with the Sûreté du Québec and Canadian Security Intelligence Service (CSIS). Now Mr. Lafrenière states that the information is obtainable through their website, unfortunately we were unable to locate on the SPVM website any of the information Mr. Lafrenière has claimed is availble. The only reason the information is public, is because we made it public, something the SPVM have refused to do.
With these recent events, there are some things we would like to clarify for the public.
Firstly, Mr. Lafrenière and anyone else involved in this case, we are not « Hackers » nor are we « Cyber-Terrorists ». It is unfortunate that our own Police have become so victimized by the public that they are unable to decipher not only who is investigating them, but how. The doubt against the SPVM runs through its own ranks, the information we release, compile and distribute is obtained through the help of the SPVM’s employees. We have no intention of breaking into your systems, for there is no need to break into your systems, your systems willingly give us what we need.
Secondly, the compilation of information in the DropBox File recently released was made possible through the 236 page Document obtained in Feburary as well hundreds of contributions by victims of the SPVM through the past year. We thoroughly examine each contribution, each photograph and each accusation lodged against any SPVM Employee. After a series of examinations, investigations and analysis we conclude the legitamacy of an allegation, including the accusations of Undercover Police operating during Demonstrations. It is unfortunate that the individuals identified as Undercover Operatives are only « known » by the SPVM and not employed by them, as Mr. Lafrenière states. We have further evidence to indicate this statement is also false.
Lastly, Mr. Lafrenière has stated that a database of information is intimidation and our group will be held criminally responsible. If the SPVM believes this then we can conclude our work has proved our exact point. The SPVM have clubbed the people of Montreal into submission, intimidating our every move with the threat of investigation or arrest. What the SPVM failed to acknowledge is that a baton is only capable of leaving marks on our bodies, not our databases.
The SPVM did not heed our warning to restrain violence against People. They have committed serious acts of brutality, kidnapping and obstruction during not only the Protests against the Summit of Higher Education but as well as numerous demonstrations that followed, including arbitrary and preemptive arrests as well as a series of mass arrests. In response, we will be adding collected complaints ruled against various police by the Comité de Déontologie to the DropBox Database and will continue to pursuit a public inquiry.
We will not tolerate violence against people, especially from the corrupt leaders of the SPVM. We encourage the public to take photographs, to be observant and to report any violence they see carried out by Police.
We will continue to advocate the collection of information and the mobilization against police until the request of a public inquiry is acknowledged and accepted.
Sincerely,
The People
http://www.cbc.ca/news/canada/montreal/story/2013/03/20/montreal-police-spvm-website-hacked.html
La Ligue des Droits et Libertés, Section de Québec (LDL-Qc), interpelle la Commission des droits de la personne quant au respect de la liberté d’expression

Le vendredi 26 octobre 2012 – La Ligue des droits et libertés, section de Québec (LDL-Qc) dépose cet après-midi une plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) au nom de 37 personnes arrêtées le 27 avril dernier pour atteinte à la liberté d’expression. En effet, nous considérons que l’arrestation de masse qui a eu lieu lors de cette manifestation pacifique constituait un geste d’intimidation, un message clair envoyé aux manifestant(e)s.
En font foi les événements mêmes, mais aussi les commentaires du chef de la police quelques jours après les événements : « Ils payent pour ce qu’ils ont fait. Mais si ça peut servir à dissuader d’autres […]. »[i]. « On peut se demander quel message le SPVQ a tenté de passer lors de cette journée : le message que le vandalisme ne serait pas toléré (ce qui ne s’applique aucunement ici) ou le message que l’expression publique de l’opposition aux hausses des frais de scolarité était soumis à l’arbitraire policier ? » ajoute Sébastien Harvey, coordonnateur de la LDL-Qc. Selon Camille Godbout du Front régional d’action à Québec de l’ASSÉ (FRAQ-ASSÉ) « les arrestations faites lors de la manifestation féministe du 27 avril dernier, ne furent qu’un exemple parmi tant d’autres de la judiciarisation de la lutte des étudiantes et des femmes pour une vraie justice ».
Le 27 avril 2012, les policiers du SPVQ ont procédé à l’arrestation de 81 personnes (sur à peu près 125) pour entrave à la circulation, cela malgré le calme et l’absence de menace. Les manifestant(e)s prévoyaient un trajet qui aurait perturbé – sans la bloquer – la circulation pour un trajet d’au plus 15 minutes. Le choix de ce trajet étant justifié par le message féministe qui s’adressait à la ministre responsable de la condition féminie sise au 225, Grande-Allée Est. Plusieurs ont souligné l’ironie de l’encerclement policier qui a occupé toute la largeur de la voie publique pendant près de trois heures… pour éviter que des manifestant(e)s n’entravent la circulation. Non seulement les arrestations avaient un caractère discriminatoire ponctuel, mais elles s’inscrivent dans un contexte généralisé. Elles étaient utilisées de façon abusive et arbitraire afin de réprimer un mouvement de contestation sociale et d’en dissuader la participation.
La LDL-Qc, qui avait déjà travaillé à réunir et informer les personnes arrêtées lors des différentes manifestations qui ont eu lieu au printemps, a pris la décision de parrainer cette plainte pour son caractère emblématique de la répression du mouvement étudiant. En effet, son caractère bon enfant rend d’autant plus évidente la volonté de taire le message d’une partie de la population.
Les manifestant(e)s ont effectivement vécu ces événements comme une intimidation claire : l’aspect inattendu et injustifié de l’encerclement, le fait d’avoir été gardé debout dans la rue pendant plus de deux heures pour certains, le fait d’avoir à y tolérer le froid, la soif et l’impossibilité d’aller aux toilettes (même arrivé au poste de police), le fait d’être séquestré dans un autobus sans savoir pour combien de temps, le fait de recevoir une amende de plusieurs centaines de dollars et, pour plusieurs, le fait d’être vu à la télé « escorté par la police comme si nous étions des criminels ».
Tel que nous le rappelions le 27 avril dernier, le droit de manifester est garanti à toute personne en vertu de l’article 3 de la Charte des droits et libertés du Québec, loi quasi constitutionnelle qui prévaut sur les autres loi et règlements y compris le code de la sécurité routière ici invoqué. Règlement qui a été largement utilisé dans l’ensemble du Québec et qui est d’ailleurs présentement contesté.
Nous espérons que la Commission amènera cette cause devant le tribunal des droits de la personne afin de démontrer qu’il y a eu effectivement discrimination dans l’exercice du droit à la liberté d’expression fondée sur des convictions politiques.
[i] Le Soleil, 6 mai 2012.
99%Média demande une enquête publique indépendante sur les agissements policiers durant la grève étudiante de 2012
par OM99% Media – www.om99media.org, mardi 13 novembre 2012, 01:25
COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
99%MÉDIA DEMANDE UNE ENQUÊTE PUBLIQUE INDÉPENDANTE SUR LES AGISSEMENTS POLICIERS DURANT LA GRÈVE ÉTUDIANTE DE 2012.
Montréal, le 13 Novembre 2012
Les journalistes et vidéastes du groupe 99%Média ont suivi les actions et manifestations étudiantes depuis le début de la grève. Ils peuvent témoigner d’un nombre inquiétant de comportements policiers (SPVM, SPVQ, SPVG, SQ) allant à l’encontre de l’éthique déontologique qu’impose la profession.
99%Média a souvent été en première ligne pour constater certains abus et, grâce à son réseau de collaborateurs, il a entendu, lu ou visionné plusieurs témoignages relatant autant de comportements inacceptables. Plusieurs membres des forces policières ont refusé à répétition de s’identifier, ont procédé à des arrestations arbitraires ou sans fondements, ont usé d’intimidation et d’insultes envers des manifestants pacifiques, ont fait du profilage politique selon l’apparence ou le port de certains symboles (ex.: carré rouge, carré noir), ont fouillé illégalement des personnes qui n’étaient pas en état d’arrestation, ont utilisé une force excessive et sont même allés jusqu’à refuser de porter assistance aux victimes de cette violence policière. Les droits fondamentaux de liberté d’expression, de sécurité du public, de manifestation pacifique, de liberté d’association et même de liberté de presse ont été à maintes reprises bafoués par les corps policiers avant, pendant et même après la grève étudiante. Le code de déontologie policier s’est avéré un outil inefficace de contrôle de la moralité des services qu’il régit et le mécanisme de plainte actuel avantage nettement les contrevenants. L’impunité dont ont fait preuves plusieurs policiers, dont la plupart ne sont pas identifiables, a contribué grandement à la détérioration du lien de confiance d’une grande partie de la population envers la police. Certains citoyens ont commencé à se sentir en danger en présence de policiers, ce qui a accentué le climat de confrontation et de méfiance à leur égard, climat dont se sert la police pour justifier une répression accrue lors de manifestations.
Au nom de la sécurité du public, les forces policières se sont targuées d’être efficaces. Au contraire, plusieurs fautifs ont pu s’en tirer et plusieurs innocents ont payé à leur place le prix de la violence et du mépris. Le manque de discernement de plusieurs policiers et l’usage de tactiques douteuses ont clairement montré qu’il s’agissait dans la plupart des cas de répression d’une contestation légitime et non d’ordre public. Les souricières empêchant les gens de se disperser ont été monnaie courante, mais il y a eu aussi des interventions beaucoup plus dangereuses : les charges de cavalerie mal maitrisées, des motos et voitures de police fonçant dans la foule, des balles de plastique ou des grenades assourdissantes lancées aux visages des gens. Ces dernières actions auraient pu causer des morts. Ce ne fut pas le cas, mais on ne peut s’en réjouir, car il y a tout de même eu plusieurs blessés graves. Pour les personnes ayant été blessées et leurs familles, rien ne sera plus jamais comme avant.
De plus, pour tenter de limiter la diffusion des actes répréhensibles de certains policiers, les représentants des médias indépendants se trouvant en première ligne ont souvent été maltraités, gazés, repoussés ou frappés, parfois de façon clairement intentionnelle. Il a même été rapporté à plusieurs reprises que la police demandait d’effacer le contenu des cartes mémoire des appareils numériques afin de détruire d’éventuelles preuves compromettantes.
Les étudiants, les sympathisants de la cause étudiante et les médias indépendants ne doivent pas être considérés comme des citoyens de seconde zone. Le respect et les droits fondamentaux sont les mêmes pour tous et aucun policier ne devrait se conduire à l’égard de qui que ce soit avec la malveillance dont plusieurs ont fait preuve. Les agissements disgracieux de la police n’ont pas, peu importe le contexte, leur raison d’être. Nous constatons que le code déontologique et le processus de suivi des plaintes ne suffisent plus à encadrer le travail des agents, car on a actuellement affaire à des policiers qui enquêtent sur des policiers, ce qui constitue un conflit d’intérêt. Le système doit changer pour que les policiers aient réellement des comptes à rendre en cas de dérapage.
C’est pourquoi, dans le but d’assainir le travail policier des abus, d’établir une nouvelle façon de traiter les cas d’abus et de rétablir la confiance du public informé, 99%Média se joint à de multiples organismes pour réclamer une enquête publique et indépendante sur les agissements des corps policiers durant la grève étudiante de 2012. De plus, nous réclamons que soit étudiée sérieusement la création d’une entité civile et totalement indépendante ayant pour but de surveiller et statuer officiellement sur les bavures policières.
-30-
Résumé d’après élections?
Même dans l’adversité, la boule de poil surprend par la fraîcheur de son innocence.
Québec, lèves-toi! Indignation Pan-Québécoise (Mise à jour)
Collaborations spéciales de Typhaine Leclerc, Sébastien Lambert, Joeuf69, André Bérubé et Jean-François Dion.
Québec, Québec
Environ 150 personnes étaient présentes au point de rassemblement devant le parlement, une centaine sont parties pour débuter une marche vers 21h en se dirigeant vers la rue St-Jean par Honoré-Mercier. Moins de 5 minutes plus tard, le SPVQ procédait à 3 arrestations ciblées (semblerait-il en vertu de l’article 500.1 du Code de la sécurité routière — au moins dans le cas d’un des arrêtés qui me l’a confirmé).
Quelques personnes ont quitté la manif à ce moment là mais plusieurs dizaines ont continué jusqu’au carré d’Youville. De là, on a décidé de rester sur place pour profiter de la couverture médiatique offerte par le téléjournal de radio-can en direct.
À 22h, malgré des attaques et des tentatives d’intimidation successives de la police, du producteur du TJ et surtout, des douche-bags qui traînaient au carré, il restait encore une trentaine de personnes. Finalement, les slogans ont été entendus clairement en direct, au point de faire chigner Céline Galipeau — aussi en direct.
Honte aux gros cons qui s’attaquent aux manifestant-e-s, qu’ils soient en uniforme ou pas. Et dédicace spéciale aux jeunes du secondaires qui formaient le gros de la manif à la fin et qui ne lâchent pas sous la pression.
Devant l’Assemblée nationale du Québec.
Photo: Sébastien Lambert.
En descendant l’avenue Honoré-Mercier.
Vidéo: Joeuf69
Place d’Youville: Le Téléjournal Édition spéciale
Photo: Jean-François Dion
Diffusion de Le Téléjournal Édition spéciale
Vidéo: Joeuf69
http://en.wikipedia.org/wiki/Kilroy_was_here
Capture: André Bérubé
Pour visionner « Le Téléjournal Édition spéciale » avec Céline Galipeau: http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=/medianet/2012/CBFT/Telejournal201209032200.asx&promo=ZAPmedia_Telejournal
Texte précédent:
La veille des élections générales québécoises, des activistes contre la hausse des droits de scolarité, contre la limitation des droits et libertés fondamentales et contre la répression politique et policière se sont donnés rendez-vous dans une casserolade d’envergure pan-québécoise. À Québec un plus d’une centaine s’est réunie en soirée devant l’Assemblée nationale. Plus tard, quelques-uns se sont invités à l’émission de Céline Galipeau à Place d’Youville où ils sont restés en arrière-plan, scandant un bout de temps des “slogans” et en montrant deux bannières rouges.On rapporte entre 3 et 4 interpellations par les policiers du SPVM, dont 2 ou 3 auraient été du type “enlèvement rapide”. Un constat d’infraction aurait été remis à un invidu qui aurait traversé à une intersection alors que le feu était rouge. Les autres recevraient une amende en vertu de l’article 500.1 (ou 500) du code de la sécurité routière “entrave à la voie publique”.
Si la répression politique et policière s’est encore exprimée par l’écrit et manu militari par nos policiers du SPVQ au centre-ville, un rendez-vous spontané dans Limoilou s’est déroulé sans encombre. Cette casserolade a rassemblé autour de 45 citoyennes et citoyens qui ont fait un tintamarre d’environ 45 minutes au carrefour de la 3e Avenue et de la 9e Rue.
Québec, lève-toi! Indignation Pan-Québécoise
Québec, Québec
La veille des élections générales québécoises, des activistes contre la hausse des droits de scolarité, contre la limitation des droits et libertés fondamentales et contre la répression politique et policière se sont donnés rendez-vous dans une casserolade d’envergure pan-québécoise. À Québec un plus d’une centaine s’est réunie en soirée devant l’Assemblée nationale. Plus tard, quelques-uns se sont invités à l’émission de Céline Galipeau à Place d’Youville où ils sont restés en arrière-plan, scandant un bout de temps des « slogans » et en montrant deux bannières rouges.
On rapporte entre 3 et 4 interpellations par les policiers du SPVM, dont 2 ou 3 auraient été du type « enlèvement rapide ». Un constat d’infraction aurait été remis à un invidu qui aurait traversé à une intersection alors que le feu était rouge. Les autres recevraient une amende en vertu de l’article 500.1 (ou 500) du code de la sécurité routière « entrave à la voie publique ».
Si la répression politique et policière s’est encore exprimée par l’écrit et manu militari par nos policiers du SPVQ au centre-ville, un rendez-vous spontané dans Limoilou s’est déroulé sans encombre. Cette casserolade a rassemblé autour de 45 citoyennes et citoyens qui ont fait un tintamarre d’environ 45 minutes au carrefour de la 3e Avenue et de la 9e Rue.
Devant cette surprise, je suis resté dans Limoilou. Voici les photos.
Appels lancés sur Facebook:
Québec, lève-toi! Indignation Pan-Québécoise
Évènement public · Par Vincey Gagné et Josée Pepita Simard
Assemblée nationale du Québec, 1045 rue des Parlementaires, Québec, 20h00
Dans le cadre de cette campagne électorale indigne et mensongère, sortons en force dans la ville de Québec afin de montrer que ce ne sont pas les élections qui résoudront le conflit étudiant et social du printemps 2012. Car la loi 12 (78) est toujours en vigueur et brime nos libertés fondamentales et que, la hausse des frais de scolarité n’est pas abolie. Il y a tant de raisons de se révolter contre ce gouvernement et ce système électoral qui n’avantage que les lobbys et les riches.
Montrons au prochain gouvernement qu’il ne pourra faire comme il lui plaît car le peuple le surveille. Ce gouvernement doit savoir que nous sommes toujours actifs et outrés de par la conduite du gouvernement précédent. Réclamons notre démocratie, l’abrogation de la loi 12 et l’amnistie des personnes ayant subi la répression policière. L’annulation de la hausse des frais de scolarité.Par ailleurs, il y aura un concert de casseroles pan-québécois à travers tout le Québec au même moment. http://www.facebook.com/events/376111515791277/
Communiqué de presse conjoint. Le droit de manifester sérieusement compromis à Québec
Communiqué de presse
pour diffusion immédiate
Québec, le 19 juin 2012. C’est aujourd’hui à 13h00 que les membres du Conseil municipal se prononceront sur une série de modifications au « Règlement sur la paix et le bon ordre relativement aux manifestations, assemblées, défilés et attroupements ». Une fois ces changements apportés, toute manifestation sera considérée comme illégale si les organisateurs et organisatrices ne remettent pas d’avis préalable à la Direction du service de police. Ces dispositions s’appliquent également à d’autres types de rassemblements, comme des lignes de piquetage. De plus, la Ville impose un couvre-feu en interdisant toute manifestation après 23h00. Il s’agit d’atteintes graves au droit de manifester, pavant la voie à l’arbitraire policier et à la criminalisation de la dissidence politique.
Interpeller par surprise un chef de parti en campagne électorale sera dorénavant illégal à Québec. (Photo d’une action tintamarre visant André Boisclair du P.Q. le 15 mars 2007, source).
Ces modifications viennent donner une légitimité à posteriori au harcèlement policier à l’œuvre depuis plusieurs mois à Québec. On rapporte plus de 500 arrestations dans des manifestations organisées dans la foulée du mouvement de grève étudiante. L’administration municipale, en procédant à l’adoption en catimini de ces nouveaux règlements, vient cautionner la répression de manifestations pourtant légitimes.
Les groupes sociaux de Québec organisent chaque année des actions et des manifestations spontanées, notamment en période électorale lors du passage de candidats-vedettes dans notre région (un exemple parmi d’autres). Désormais, il nous sera impossible de faire entendre la voix des sans-voix sans se plier aux exigences des forces de l’ordre. C’est une atteinte grave à la liberté d’expression qui s’ajoute à la loi 78, adoptée ce printemps par le gouvernement provincial. Mais contrairement aux dispositions de la loi 78, la nouvelle réglementation municipale sera permanente. Elle aura des répercussions sur toutes les manifestations nationales organisées dans la Capitale.
Les groupes signataires unissent leurs voix pour dénoncer cette réglementation abusive et réclamer de toute urgence une enquête de fond sur les agissements du Service de police de la Ville de Québec dans le cadre des manifestations depuis le début de la grève étudiante. Des porte-parole tiendront un point de presse devant l’Hôtel de Ville de Québec tout de suite après la séance du Conseil, prévue cet après-midi à 13h00.
Signataires :
Mathieu Houle-Courcelles, Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
Typhaine Leclerc-Sobry, Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur
Jonathan Carmichael, Bureau d’animation et information logement
Lydia Berthiaume, Association pour la défense des droits sociaux du Québec métro
Anne-Valérie Lemieux Breton, REPAC
Véronique Laflamme, Front d’action populaire en réaménagement urbain
Hind Fazazi, Front d’action régional à Québec de l’ASSÉ
Jérémie Tremblay, Association facultaire des étudiant-e-s en sciences sociales (UL)
Hélène Nazon, Profs de Québec contre la hausse
Sacha Calixte, Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Limoilou
Cheryl Ann Dagenais, Comité logement d’aide aux locataires
Tiré de http://www.compop.net/node/590 Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
Manifestation familiale dans Limoilou
L’invitation à l’évènement sur Facebook se lisait comme suit:
Suite à l’adoption de la loi 78, les manifestations contre la hausse des droits se multiplient toujours. Il est par contre de plus en plus difficile de prévoir le degré de risque des manifestations: trajet dévoilé ou pas, présence intimidante de policiers et policières, etc.
Nous avons donc senti le besoin d’organiser une manifestation familiale la plus «sécuritaire» possible. Nous prendrons contact avec le service de police de la Ville de Québec pour leur fournir le trajet, le nom des organisatrices et organisateurs, et leur demander de minimiser au possible leur présence pour ne pas faire peur aux enfants.
Cette grande manifestation familiale se veut un rendez-vous festif et inclusif de toutes les personnes qui se sentent concernées par l’éducation.
Pour manifester tous et toutes ensemble, enfants, parents, étudiant-e-s, travailleurs, travailleuses et sans-emplois!
Quand: le samedi 16 juin à 13h
Où: Cégep Limoilou campus QuébecAmenez ballons, poussettes et casseroles!
Le trajet sera dévoilé sous peu; il consistera en une boucle qui partira et se terminera au Cégep Limoilou.
Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter!
En espérant vous voir nombreux et nombreuses,
FRAQ-ASSÉ
Or, suprise, après une heure d’attente deux policiers du SPVQ ont annoncé qu’ils ne pouvaient assurer la sécurité de la marche par manque d’effectif. Voir ici les textes de Yan Bussières du Soleil et de Gontrand de Voix de Fait: blogue de combat. Des volontaires se sont vite mobilisés pour former un service d’ordre qui s’est avéré généralement très efficace.
Service d’ordre (SO) spontané à l’oeuvre à la première intersection.
Des membres de la fanfare Tint(A)nar étaient aussi de la partie.
Casseroles de Limoilou, 16e soirée consécutive
Québec (Québec) 8 juin 2012
Depuis 16 jours des citoyens de partout au Québec imitent une vieille tradition de tintamarre pour manifester (entre autres) leur opposition à la Loi (spéciale) 78 du gouvernement libéral de Jean Charest (PLQ). Dans le quartier du Vieux-Limoilou à Québec (Québec), le rendez-vous spontané de 20h00 se faisait sur leurs balcons les premiers jours et s’est ensuite déplacé dans la rue à des intersections. Puis, se sont parfois transformées en marches dans les rues du quartier. Celles-ci ont été réprimées par un harcèlement policier, mais rien ne dit qu’il n’y en aura plus.
On sait que ce mouvement a pris une ampleur internationale. De façon régulière, des militants reprennent l’idée en appui au mouvement de contestation sociale québécois et pour protester aussi localement sur des enjeux locaux. D’ailleurs, les Canadiens sont invités tous les mercredis soirs à jouer de la casserole. Il y a quelques jours, des manifestants ont aussi été arrêtés à New York et la semaine dernière une manifestation de casseroles s’est tenue à Tel Aviv en Israël réunissant environ 50 000 personnes. Notons des #CasserolesEnCours régulières aussi dans plusieurs grandes villes d’Europe, d’Amérique du Nord, du Mexique et d’Afrique.
Ce soir, à 20h15, il y avait 75 personnes et il a pu y en avoir jusqu’à 85, mais depuis les tout débuts, le nombre de « casseroleux » a pu monter jusqu’à 800.
Manifestation et arrestations du 5 juin 2012 à Québec

Arrestation de 65 personnes dans la côte de la Montagne à Québec (Québec, Canada) le 5 juin 2012 lors d’une manifestation pacifique déclarée illégale dès le début pour avoir omis de suivre le trajet donné. Une obligation de la contestée Loi 78 limitant les droits fondamentaux.
Parmi les arrêtés, notons le député de Québec Solidaire Amir Khadir et moi-même alors que je photographiais la manifestation.
Les 65 ont été menottés (zip-ties), filmés, mis dans un autobus de la Ville et déplacés vers une destination inconnue un peu en retrait du centre-ville, puis relâchés. Ils recevront par la poste un constat d’infraction de 494$ en vertu de l’article 500.1 du code de la sécurité routière, entrave à la voie publique. La manifestation se déplaçait dans la rue et ne faisait que de courts arrêts pour laisser les retardataires rejoindre les autres.
La soirée avait très bien commencée.
Dernier avertissement.
Marchant sur la terrasse Dufferin, des manifestants saluent des gens qui mangent au château Frontenac.
L’un des passages à travers le château Frontenac avait été fermé par le SPVQ, mais pas l’autre. Pendant ce temps un groupe de policiers en tenue anti-émeute s’était positionné pour bloquer l’accès à la rue St-Louis.
À 21h14, souricière dans la côte de la Montagne entre la porte Prescott (fortifications patrimoniales) et l’escalier Casse-cou.
Au début de l’intervention, ça a brassé un peu. Voici ma vidéo (trop longue!) d’un bon moment pendant la souricière.
Le député de l’Assemblée nationale du Québec, Amir Khadir du parti Québec Solidaire, circonscription de Mercier. Il a tenté de plaider pour la levée de la procédure en souricière et la libération des manifestants arrêtés (mais techniquement pas en état d’arrestation, mais dans les faits arrêtés).
En attendant l’arrivée des bus du Réseau de transport de la capitale (RTC), des arrêtés se sont assis par terre. Pendant ce temps, les représentants des médias de masse québécois se tenaient pour la plupart au cimetière des picotés, à l’extérieur du cordon policier.
Un des policiers a été désigné comme « pas gentil » pour avoir refusé de dévoiler son matricule ou son identité. La plupart semblaient correctement identifiés.
Au centre, une entrevue sur-le-pouce d’Amir Khadir pour Radio-Canada/RDI.
Des représentants des mass-médias québécois lançant des questions à Amir Khadir qui ne dit plus rien.
Le député de Mercier est l’un des premiers à se faire arrêter. Mon tour venait quelques minutes plus tard, dans les premiers arrêtés aussi. Était-ce parce que je prenais des photos?
Ces deux gentlemen ont prit la peine de se coller pour que je les photographie ensemble (et que j’ai trop de difficulté à photographier l’arrestation du député pour en faire un cliché présentable). C’est de bonne guerre, je leur en veux pas.
J’me suis fait arrêter vers 22h52. Quelques secondes après la photo précédente par deux autres agents. Malgré la légalité douteuse de la procédure, ça s’est généralement bien déroulé. Un officier a échappé pas mégarde mon zoom télé 80-200mm f/2.8 dont la mise au point ne fonctionne plus. Je lui en veut pas, j’suis convaincu qu’il a pas fait exprès, mais ça ne serait pas arrivé sans cette arrestation qui n’en est pas une, mais qui en est une… Il y aura une suite à ça qui devrait bien se terminer.
Après avoir menotté tout le monde, filmé et pris leurs noms, embarqué dans les bus de la Ville pour une destination inconnue (dans le sens littéraire, un enlèvement), moi et les arrêtés du même bus sommes atterris dans le stationnement du centre d’achat Place Fleur-de-Lys, Boulevard Hamel Est.
J’ai été libéré dans les premiers. Malgré que les menottes zip-ties aient été bien posées, la largeur de mes épaules créait beaucoup de pression sur mes poignets et de tensions dans mes épaules. Sentant mon adrénaline augmenter progressivement, j’ai cru bon en informer l’un des deux agents qui nous gardaient. Ensuite, nous avons dû décliner nos identités afin d’enregistrer le constat d’infraction qui sera envoyé par la poste.
Notez que tous les lieux de « libération » des arrêtés en masse à Québec l’ont été dans des lieux déserts à ces heures tardives, dégagées et tous prêt d’une ligne Métrobus. De bons choix pour les retours à la maison.
À peine libéré, j’ai essayé mon zoom télé pour voir s’il fonctionnait bien et j’ai constaté là que la mise au point ne fonctionnait pas correctement. J’en ai tiré ce cliché de notre bus.